Revue de presse
Les Tablettes des Chanteroels
Du portable au son C…
Je d’enfant (N°237, Janvier / Février 2004)
Où comment remplacer le son « Q, C, K, » dans notre alphabet, par une nouvelle lettre.
Par jeu de l’esprit, mais aussi parce que cela peut nous permettre de créer des mises en regard sur d’autres types d’analyses, amusons-nous à dépoussiérer notre alphabet actuel qui comporte bon nombre de lettres inutiles, car elles répondent à un même son.
Imaginons par exemple que nous aimerions représenter graphiquement le son guttural sourd produit par la lettre q, et que, conséquemment, nous chercherions du même coup à remplacer les consonnes qui, selon leur assemblage à l’intérieur d’un mot lui sont euphoniquement proches, le c ou le k.
Reprenant à notre compte les archétypes de mise en œuvre qui prévalent pour les lettres, les logos et les tags, nous pourrions alors choisir le substantif abstrait « communication », terme on ne peut plus récurrent de notre environnement actuel, mot concept dont la première lettre laisse sourdre à son énonciation le phonème q.
Afin de ne pas rester sur une notion abstraite, utilisons à notre tour le système cher à nos ancêtres, et décidons de l’objet appartenant à notre quotidien qui, par sa fréquence d’usage et de proximité, correspond le mieux au terme « communication », à savoir, le « téléphone portable ». Par le biais du dessin, déclinons-en alors l’épure jusqu’à l’obtention d’un signe, c’est-à-dire ici, d’une lettre.