Revue de presse
Les Tablettes des Chanteroels
Tobo 42
Aux pieds de la lettre (Septembre 2003)
Le nom est signe ! (Nomen est omen !)
Si, durant les années 70, l’esthétique du tag avait son intérêt pour se démarquer des autres tagueurs , le plus important aujourd’hui reste que cette forme d’expression participe d’un mécanisme universel lié à la mise en œuvre du dépassement de l’écriture et, finalement, à l’avènement du signe dans le langage. Voici ce qu’en dit TOBO-42, alias Roberto S. ex-tagueur, converti dans les années 80 en directeur de la première agence de logo au monde: Graffman.
Mon prénom est Roberto, ce qui a donné « Tobo ». Comme j’habitais alors la 42e, j’ai simplement ajouté ce nombre à mon pseudo. Ce pseudo n’est pas un masque, mais le cœur de mon identité culturelle. Il définit à la fois le territoire où je vis et mon appartenance ethnique portoricaine. On habite son nom toute sa vie! Lorsque notre nom marque le territoire urbain jusqu’à devenir une véritable icône, alors notre identité prend les couleurs de la ville et s’y intègre… au lieu de s’y désintégrer! Dans le principe, si je dessine ces lettres et ces chiffres sur un morceau de papier, voici ce que cela pourrait donner…