Université de Cambridge

LNA / Dossier (20 Mars 2003)

Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cmabrigde, l’odrre des ltteers dnas un mto n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.

Emballé entre la première et la dernière lettre, chaque mot voyage dans notre tête comme une image ! Le monde n’est pas le monde, mais ce qui lui ressemble…(James Brayes)

Graffiti, icône informatique et écriture ancienne

Comment ne pas être frappé par la proximité visuelle entre certaines formes anciennes de l’écriture comme le tifinagh et les nouvelles icônes contemporaines, logos et autres signes ? Projection échappée de la mémoire humanoïde de nos ordinateurs, à quels déserts appartiennent ces graphismes ? Aux mégapoles saturées de publicités et de signalétiques en tous genres, ou à l’immensité dunaire sur laquelle souffle l’haleine brûlante de l’Harmattan ? Peu importe en réalité pourquoi, où, quand et comment ces signes énigmatiques ont été gravés sur la pierre. Ce qui compte, c’est qu’ils ont été conçus de la même façon, pour des nécessités qui, à deux mille ans de distance, sont semblables. Le temps qui les sépare n’existe en réalité que par rapport à la durée impressive de nos très courtes vies. (Extrait de R.Mutt, Du lisible au visible, 2003, Ed.Signum Insigne)